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NOM

       socket – Interface Linux aux sockets

SYNOPSIS

       #include <sys/socket.h>

       sockfd = socket(int famille_socket, int type_socket, int protocole);

DESCRIPTION

       Cette  page de manuel documente l'interface utilisateur de l'implémentation Linux des sockets réseau. Les
       sockets compatibles BSD représentent l'interface uniforme entre le processus utilisateur et les piles  de
       protocoles réseau dans le noyau. Les modules des protocoles sont regroupés en familles de protocoles tels
       que  AF_INET,  AF_IPX  et  AF_PACKET,  et  en types de sockets comme SOCK_STREAM ou SOCK_DGRAM. Consultez
       socket(2) pour plus d'informations sur les familles et les types de sockets.

   Fonctions du niveau socket
       Ces fonctions servent au processus utilisateur pour  envoyer  ou  recevoir  des  paquets  et  pour  faire
       d'autres opérations sur les sockets. Pour plus de détails, consultez leurs pages de manuel respectives.

       socket(2)  crée  un  socket,  connect(2)  connecte un socket à une adresse de socket distant, la fonction
       bind(2) attache un socket à une adresse locale, listen(2) indique au socket que de  nouvelles  connexions
       doivent  être  acceptées  et  accept(2)  est  utilisé  pour  obtenir  un nouveau socket avec une nouvelle
       connexion entrante. socketpair(2) renvoie deux sockets anonymes  connectés  (seulement  implémentée  pour
       quelques familles locales comme AF_UNIX).

       send(2),  sendto(2)  et  sendmsg(2)  envoient  des  données  sur  un  socket,  et recv(2), recvfrom(2) et
       recvmsg(2) reçoivent les données d’un socket. poll(2) et select(2) attendent que des données arrivent  ou
       que l'émission soit possible. De plus, les opérations d'entrée-sortie standard comme write(2), writev(2),
       sendfile(2), read(2) et readv(2) peuvent être utilisées pour la lecture et l'écriture des données.

       getsockname(2)  renvoie  l'adresse du socket local et getpeername(2) renvoie l'adresse du socket distant.
       getsockopt(2) et setsockopt(2) servent à définir et à obtenir les options  de  la  couche  socket  ou  du
       protocole. ioctl(2) peut être utilisée pour lire et écrire d'autres options.

       close(2)  sert  à  fermer  un socket. shutdown(2) ferme une partie des connexions d'un duplex intégral de
       socket.

       La recherche ou l'utilisation de pread(2) ou pwrite(2) avec une position différente  de  zéro  n'est  pas
       possible sur les sockets.

       Des  opérations  d'entrée-sortie  non bloquantes sur les sockets sont possibles en définissant l'attribut
       O_NONBLOCK du descripteur de fichier du  socket  avec  fcntl(2).  Toutes  les  opérations  qui  devraient
       normalement   bloquer   se  terminent  alors  avec  l'erreur  EAGAIN  (l'opération  devra  être  retentée
       ultérieurement). connect(2) renverra l'erreur  EINPROGRESS.  L'utilisateur  peut  alors  attendre  divers
       événements avec poll(2) ou select(2).
       ┌───────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────────┐
       │                                            Événements E/S                                             │
       ├──────────────┬───────────────────┬────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Évènement    │ Indicateur d’état │ Occurrence                                                         │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lecture      │ POLLIN            │ Arrivée de nouvelles données.                                      │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lecture      │ POLLIN            │ Une connexion a été réalisée (pour les sockets orientés connexion) │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lecture      │ POLLHUP           │ Une demande de déconnexion a été initiée par l'autre extrémité.    │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lecture      │ POLLHUP           │ Une  connexion  est rompue (seulement pour les protocoles orientés │
       │              │                   │ connexion). Lorsque le socket est écrit, SIGPIPE est aussi envoyé. │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Écriture     │ POLLOUT           │ Le socket a assez de place dans le tampon d'émission  pour  écrire │
       │              │                   │ de nouvelles données.                                              │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lect./Écrit. │ POLLIN |          │ Un connect(2) sortant a terminé.                                   │
       │              │ POLLOUT           │                                                                    │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lect./Écrit. │ POLLERR           │ Une erreur asynchrone s'est produite.                              │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Lect./Écrit. │ POLLHUP           │ Le correspondant a clos un sens de communication.                  │
       ├──────────────┼───────────────────┼────────────────────────────────────────────────────────────────────┤
       │ Exception    │ POLLPRI           │ Arrivée de données urgentes. SIGURG est alors envoyé.              │
       └──────────────┴───────────────────┴────────────────────────────────────────────────────────────────────┘

       Une  alternative à poll(2) et select(2) est de laisser le noyau informer l'application des événements par
       l'intermédiaire d'un signal SIGIO. Pour cela, l'attribut O_ASYNC doit être défini sur un  descripteur  de
       fichier du socket à l’aide de fcntl(2) et un gestionnaire de signal valable pour SIGIO doit être installé
       avec sigaction(2). Consultez les remarques sur les Signaux ci-dessous.

   Structures d'adresses de socket
       Chaque  domaine  de  socket a son propre format pour les adresses de socket, avec une structure d'adresse
       propre. Chacune de ces structures  commence  par  un  champ  d’entier  «  family  »  (famille),  de  type
       sa_family_t, qui indique le type de structure d'adresse. Cela permet aux appels système génériques à tous
       les  domaines  de  socket (par exemple connect(2), bind(2), accept(2), getsockname(2), getpeername(2)) de
       déterminer le domaine d'une adresse de socket donnée.

       Le type struct sockaddr est défini afin de pouvoir passer n'importe quel type  d'adresse  de  socket  aux
       interfaces  dans  l'API  des  sockets.  Le but de ce type est purement d'autoriser la conversion de types
       d'adresse de socket propres à un domaine vers le type « générique », afin d'éviter les avertissements  du
       compilateur au sujet de la non correspondance de type dans les appels de l'API des sockets.

       De  plus,  l'API  des  sockets  fournit le type de données struct sockaddr_storage. Ce type est fait pour
       contenir toute structure d'adresse de socket spécifique à un domaine. Il est suffisamment  grand  et  est
       aligné correctement (en particulier, il est assez grand pour contenir des adresses de socket IPv6). Cette
       structure  contient  le  champ suivant, qui peut être utilisé pour identifier le type d'adresse de socket
       effectivement stockée dans la structure :

               sa_family_t ss_family;

       La structure sockaddr_storage est utile dans les programmes qui doivent prendre en charge les adresses de
       socket de manière générique (par exemple les programmes qui doivent gérer  à  la  fois  des  adresses  de
       socket IPv4 et IPv6).

   Options de socket
       Les options de socket présentées ci-dessous peuvent être définies en utilisant setsockopt(2) et lues avec
       getsockopt(2)  avec  le  niveau  de  socket  positionné  à SOL_SOCKET pour tous les sockets. Sauf mention
       contraire, optval est un pointeur vers un int.

       SO_ACCEPTCONN
              Renvoyer une valeur indiquant si le socket a été déclaré comme acceptant ou non les  connexions  à
              l'aide de listen(2). La valeur 0 indique que le socket n'est pas à l’écoute et la valeur 1 indique
              que le socket l’est. Cette option de socket peut être seulement lue.

       SO_ATTACH_FILTER (depuis Linux 2.2)
       SO_ATTACH_BPF (depuis Linux 3.19)
              Attacher  un programme BPF classique (SO_ATTACH_FILTER) ou un programme BPF étendu (SO_ATTACH_BPF)
              au socket pour une utilisation comme filtre dans les paquets entrants. Un paquet sera abandonné si
              le programme de filtrage renvoie zéro. Si le programme de filtrage renvoie une  valeur  différente
              de  zéro  qui  est  moindre que la taille des données du paquet, celui-ci sera tronqué à la taille
              renvoyée. Si la valeur renvoyée par le filtre est supérieure ou égale à la taille des  données  du
              paquet, le paquet est autorisé à continuer non modifié.

              L’argument pour SO_ATTACH_FILTER est une structure sock_fprog, définie dans <linux/filter.h> :

                  struct sock_fprog {
                      unsigned short      len;
                      struct sock_filter *filter;
                  };

              L’argument  pour SO_ATTACH_BPF est un descripteur de fichier renvoyé par l’appel système bpf(2) et
              doit référer à un programme de type BPF_PROG_TYPE_SOCKET_FILTER.

              Ces options peuvent être définies plusieurs fois pour un socket donné, remplaçant à chaque fois le
              programme de filtre précédent. Les versions classiques et étendues peuvent être  appelées  sur  le
              même  socket,  mais  le filtre précédent sera toujours remplacé de telle façon qu’un socket n’aura
              jamais plus d’un filtre défini.

              Les versions  BPF  classique  et  étendue  sont  expliquées  dans  le  fichier  source  du  noyau,
              Documentation/networking/filter.txt

       SO_ATTACH_REUSEPORT_CBPF
       SO_ATTACH_REUSEPORT_EBPF
              Pour une utilisation avec l’option SO_REUSEPORT, ces options permettent à l’utilisateur de définir
              un  programme  BPF  classique  (SO_ATTACH_REUSEPORT_CBPF) ou étendu (SO_ATTACH_REUSEPORT_EBPF) qui
              précise comment les paquets sont assignés aux sockets dans le  groupe  de  réutilisation  de  port
              (c’est-à-dire tous les sockets qui ont SO_REUSEPORT activé et qui utilisent la même adresse locale
              pour recevoir des paquets).

              Le  programme  BPF doit renvoyer un indice entre 0 et N-1 représentant le socket qui doit recevoir
              le paquet (où N est le nombre de sockets dans le groupe). Si le programme BPF  renvoie  un  indice
              non valable, la sélection du socket reviendra au mécanisme strict SO_REUSEPORT.

              Les sockets sont numérotés dans l’ordre dont ils sont ajoutés dans le groupe (c’est-à-dire l’ordre
              des appels bind(2) pour les sockets UDP ou l’ordre des appels listen(2) pour les sockets TCP). Les
              nouveaux  sockets  ajoutés à un groupe de réutilisation de port hériteront du programme BPF. Quand
              un socket est supprimé d’un groupe de réutilisation (à l’aide de close(2)), le dernier socket sera
              déplacé dans la position du socket fermé.

              Ces options peuvent être définies à plusieurs reprises n’importe quand sur n’importe  quel  socket
              dans le groupe pour remplacer le programme BPF en cours utilisé par tous les sockets du groupe.

              SO_ATTACH_REUSEPORT_CBPF    prend    le    même    type   d’argument   que   SO_ATTACH_FILTER   et
              SO_ATTACH_REUSEPORT_EBPF prend le même argument type que SO_ATTACH_BPF.

              La prise en charge d’UDP pour cette fonctionnalité est disponible depuis Linux 4.5.  La  prise  en
              charge de TCP est disponible depuis Linux 4.6.

       SO_BINDTODEVICE
              Attacher  ce  socket  à  un  périphérique  donné,  tel  que  « eth0 »,  comme  indiqué dans le nom
              d'interface transmis. Si le nom est une chaîne vide ou si la longueur de l'option  est  nulle,  le
              socket  est  détaché  du  périphérique.  L'option  transmise  est  une chaîne de longueur variable
              terminée par un octet NULL, contenant le nom de l'interface, la longueur maximale étant  IFNAMSIZ.
              Si  un socket est attaché à une interface, seuls les paquets reçus de cette interface particulière
              sont traités par le socket. Cela ne fonctionne que pour certains types de socket,  en  particulier
              les sockets AF_INET. Cela n'est pas géré pour les sockets paquet (utilisez pour cela bind(2)).

              Avant  Linux  3.8,  cette  option  de  socket  pouvait  être configurée, sans pouvoir être lue par
              getsockopt(2). Depuis Linux 3.8, elle est lisible. Le paramètre optlen doit contenir la taille  du
              tampon destiné à recevoir le nom du périphérique et il est recommandé d'être de IFNAMSZ octets. La
              véritable longueur du nom du périphérique est renvoyée dans le paramètre optlen.

       SO_BROADCAST
              Définir  ou  lire  l'attribut  de  diffusion.  Une  fois  activé,  les sockets de datagrammes sont
              autorisés à envoyer des paquets à une adresse de diffusion. Cette option n'a aucun effet  sur  les
              sockets orientés flux.

       SO_BSDCOMPAT
              Activer  la  compatibilité  BSD  bogue-à-bogue. Cela est utilisé par le module du protocole UDP de
              Linux 2.0 et 2.2. Si cette compatibilité est activée, les erreurs ICMP reçues pour un  socket  UDP
              ne seront pas transmises au programme utilisateur. Dans les versions récentes du noyau, la gestion
              de cette option a été abandonnée progressivement : Linux 2.4 l'ignore silencieusement et Linux 2.6
              génère  une  alerte  noyau  (printk())  si  le  programme utilise cette option. Linux 2.0 activait
              également les options de compatibilité BSD bogue-à-bogue (modification aléatoire des en-têtes, non
              prise en compte de l'attribut de diffusion) pour les sockets bruts ayant cette option, mais cela a
              été éliminé dans Linux 2.2.

       SO_DEBUG
              Activer le débogage de socket. Cela n'est autorisé  que  pour  les  processus  ayant  la  capacité
              CAP_NET_ADMIN ou un identifiant d'utilisateur effectif égal à 0.

       SO_DETACH_FILTER (depuis Linux 2.2)
       SO_DETACH_BPF (depuis Linux 3.19)
              Ces  deux  options,  qui  sont  synonymes,  peuvent  être  utilisées pour retirer le programme BPF
              classique ou étendu attaché à un socket avec soit SO_ATTACH_FILTER soit SO_ATTACH_BPF.  La  valeur
              d’option est ignorée.

       SO_DOMAIN (depuis Linux 2.6.32)
              Récupérer  le  domaine  de socket sous forme d’entier, en renvoyant une valeur telle que AF_INET6.
              Consultez socket(2) pour plus de détails. Cette option de socket peut être seulement lue.

       SO_ERROR
              Lire et effacer l'erreur en cours sur le socket. Cette option de socket peut être  seulement  lue.
              Un entier est attendu.

       SO_DONTROUTE
              Ne pas émettre par l'intermédiaire d'une passerelle, n'envoyer qu'aux hôtes directement connectés.
              Le  même  effet peut être obtenu avec l'attribut MSG_DONTROUTE durant une opération send(2) sur le
              socket. Un attribut entier booléen est attendu.

       SO_INCOMING_CPU (récupérable depuis Linux 3.19, modifiable depuis Linux 4.4)
              Définir ou obtenir l’affinité CPU d’un socket. Un attribut entier est attendu.

                  int cpu = 1;
                  setsockopt(fd, SOL_SOCKET, SO_INCOMING_CPU, &cpu,
                             sizeof(cpu));

              Parce que tous les paquets d’un flux unique (c’est-à-dire tous les paquets pour le  même  4-tuple)
              arrivent  sur  une  file  d’attente  RX  unique  qui  est associée avec un CPU particulier, le cas
              d’utilisation classique est d’employer un processus d’écoute par file RX,  avec  le  flux  entrant
              géré  par un écouteur sur le même CPU gérant la file RX. Cela fournit un comportement NUMA optimal
              et conserve les caches de CPU prêts.

       SO_INCOMING_NAPI_ID (récupérable depuis Linux 4.12)
              Renvoyer un ID unique au niveau système, appelé ID NAPI qui est associé  avec  une  file  RX  dans
              laquelle le dernier paquet associé à ce socket est reçu.

              Cela  peut  être  utilisé  par  une  application  qui  sépare  les flux entrants entre les threads
              d’exécution (worker) en se basant sur la file RX sur laquelle les paquets associés avec  les  flux
              sont  reçus.  Cela permet à chaque thread d’exécution d’être associé à une file de réception HW de
              NIC et de servir toutes les requêtes de connexion reçues sur cette file RX. Ce  mappage  entre  un
              thread  d’application  et  une  file  HW  de  NIC  rationalise  le  flux  de  données  du NIC vers
              l’application.

       SO_KEEPALIVE
              Activer l'émission de messages périodiques gardant le socket  ouvert  pour  les  sockets  orientés
              connexion. Un attribut entier booléen est attendu.

       SO_LINGER
              Définir ou lire l'option SO_LINGER. L’argument est une structure linger.

                  struct linger {
                      int l_onoff;    /* attente activée */
                      int l_linger;   /* durée d'attente en secondes */
                  };

              Lorsque  ce  paramètre est actif, un appel à close(2) ou shutdown(2) ne se terminera pas avant que
              tous les messages en attente pour le socket aient été correctement émis ou que le délai  d'attente
              soit   écoulé.  Sinon,  l'appel  se  termine  immédiatement  et  la  fermeture  est  effectuée  en
              arrière-plan. Lorsque  le  socket  est  fermé  au  cours  d'un  exit(2),  il  attend  toujours  en
              arrière-plan.

       SO_LOCK_FILTER
              Lorsqu'elle est établie cette option empêchera la modification des filtres associés au socket. Ces
              filtres  incluent  tous les ensembles issus des options de socket SO_ATTACH_FILTER, SO_ATTACH_BPF,
              SO_ATTACH_REUSEPORT_CBPF et SO_ATTACH_REUSEPORT_EBPF.

              Le cas d’utilisation typique est celui d’un processus privilégié pour définir un socket brut  (une
              opération  nécessitant  la  capacité CAP_NET_RAW), appliquer un filtre restrictif, régler l’option
              SO_LOCK_FILTER et alors soit abandonner ses privilèges soit passer le descripteur  de  fichier  du
              socket à un processus non privilégié à l’aide d’un socket de domaine UNIX.

              Une  fois que l’option SO_LOCK_FILTER a été activée, essayer de modifier ou de supprimer le filtre
              attaché à un socket, ou désactiver l’option SO_LOCK_FILTER échouera avec l’erreur EPERM.

       SO_MARK (depuis Linux 2.6.25)
              Positionner la marque pour chaque paquet envoyé au travers de ce socket (similaire à la cible MARK
              de netfilter, mais pour les sockets). Le changement de marque peut être utilisé  pour  un  routage
              par  marques  sans  netfilter  ou  pour le filtrage de paquets. Utiliser cette option nécessite la
              capacité CAP_NET_ADMIN ou CAP_NET_RAW (depuis Linux 5.17).

       SO_OOBINLINE
              Si cette option est activée, les données hors bande sont placées  directement  dans  le  flux  des
              données  reçues.  Sinon,  elles  ne sont transmises que si l'attribut MSG_OOB est défini durant la
              réception.

       SO_PASSCRED
              Autoriser ou interdire la réception  des  messages  de  contrôle  SCM_CREDENTIALS.  Pour  plus  de
              détails, consultez unix(7).

       SO_PASSSEC
              Autoriser  ou  interdire la réception des messages de contrôle SCM_SECURITY. Pour plus de détails,
              consultez unix(7).

       SO_PEEK_OFF (depuis Linux 3.4)
              Cette option, qui n'est à ce jour prise en charge que pour les sockets unix(7), définit la  valeur
              de  la  première  « position de lecture » (« peek offset ») pour l'appel système recv(2) lorsqu'il
              est invoqué avec l'attribut MSG_PEEK.

              Lorsque cette option reçoit une valeur négative (elle est  initialisée  à  -1  pour  tout  nouveau
              socket),  elle  se  comporte classiquement : recv(2), avec l'attribut MSG_PEEK, lit les données au
              début de la file.

              Lorsque l'option reçoit une valeur supérieure ou égale à  zéro,  alors  la  lecture  suivante  des
              données  en  file  d’attente  dans  le socket est réalisée à la position précisée par la valeur de
              l'option. Dans le même temps, la « position de lecture » est incrémentée du  nombre  d'octets  lus
              dans la file, de façon à ce que la prochaine lecture renvoie la donnée suivante dans la file.

              Si  des  données  sont retirées de la tête de la file par la fonction recv(2) (ou équivalent) sans
              l'attribut MSG_PEEK, alors la « position de lecture » est diminuée du nombre  d'octets  supprimés.
              Autrement  dit,  l'acquisition de données sans avoir recours à l'attribut MSG_PEEK a pour effet de
              modifier la « position de lecture », de sorte que la prochaine lecture  renvoie  les  données  qui
              auraient été renvoyées si aucune donnée n'avait été supprimée.

              Pour  les  sockets de datagrammes, si la « position de lecture » pointe à l'intérieur d'un paquet,
              alors les données renvoyées seront marquées avec l'attribut MSG_TRUNC.

              L'exemple suivant illustre l'usage de SO_PEEK_OFF. Imaginons  un  socket  de  flux  contenant  les
              données suivantes dans sa file :

                  aabbccddeeff

              La séquence suivante d'appels à recv(2) aura l'effet décrit dans les commentaires :

                  int ov = 4;                  // réglage à 4 de la position de lecture
                  setsockopt(fd, SOL_SOCKET, SO_PEEK_OFF, &ov, sizeof(ov));

                  recv(fd, buf, 2, MSG_PEEK);  // Lit "cc"; position réglée à 6
                  recv(fd, buf, 2, MSG_PEEK);  // Lit "dd"; position réglée à 8
                  recv(fd, buf, 2, 0);         // Lit "aa"; position réglée à 6
                  recv(fd, buf, 2, MSG_PEEK);  // Lit "ee"; position réglée à 8

       SO_PEERCRED
              Renvoyer  les  accréditations  du  processus  pair  connecté  à  ce  socket. Pour plus de détails,
              consultez unix(7).

       SO_PEERSEC (depuis Linux 2.6.2)
              Renvoyer le contexte de sécurité du socket pair connecté  à  ce  socket.  Pour  plus  de  détails,
              consultez unix(7) et ip(7).

       SO_PRIORITY
              Définir  la  priorité  définie par le protocole pour tous les paquets envoyés sur ce socket. Linux
              utilise cette valeur pour trier les files réseau : les paquets avec une  priorité  élevée  peuvent
              être traités d'abord, en fonction de la gestion des files sur le périphérique sélectionné. Établir
              une priorité en dehors de l'intervalle allant de 0 à 6 nécessite la capacité CAP_NET_ADMIN.

       SO_PROTOCOL (depuis Linux 2.6.32)
              Récupérer  le  protocole  de  socket  sous  forme  d’entier,  en  renvoyant  une  valeur telle que
              IPPROTO_SCTP. Consultez socket(2) pour plus de détails. Cette option de socket peut être seulement
              lue et pas modifiée.

       SO_RCVBUF
              Définir ou lire la taille maximale en octets du tampon de réception. Le noyau double cette  valeur
              (pour  prévoir  de  l'espace  pour  les  opérations de service) lorsque la valeur est définie avec
              setsockopt(2) et cette valeur doublée est retournée par getsockopt(2). La valeur  par  défaut  est
              définie par le fichier /proc/sys/net/core/rmem_default et la valeur maximale autorisée est définie
              par  le  fichier  /proc/sys/net/core/rmem_max.  La valeur (doublée) minimale pour cette option est
              256.

       SO_RCVBUFFORCE (depuis Linux 2.6.14)
              En utilisant cette option de socket, un processus privilégié (CAP_NET_ADMIN) peut exécuter la même
              tâche que SO_RCVBUF, mais la limite rmem_max peut être remplacée.

       SO_RCVLOWAT et SO_SNDLOWAT
              Indiquer le nombre minimal d'octets dans le tampon pour que la couche socket passe les données  au
              protocole  (SO_SNDLOWAT)  ou  à  l'utilisateur  en  réception (SO_RCVLOWAT). Ces deux valeurs sont
              initialisées à 1. SO_SNDLOWAT n'est pas modifiable sur Linux (setsockopt(2) échoue  avec  l'erreur
              ENOPROTOOPT). SO_RCVLOWAT est modifiable seulement depuis Linux 2.4.

              Avant  Linux 2.6.28, select(2), poll(2) et epoll(7) ne respectaient pas le réglage SO_RCVLOWAT sur
              Linux et indiquaient un socket comme lisible même si un seul octet était disponible. Une prochaine
              lecture du socket bloquerait alors jusqu’à ce que SO_RCVLOWAT octets  soient  disponibles.  Depuis
              Linux  2.6.28,  select(2), poll(2) et epoll(7) indiquent qu’un socket est lisible uniquement si au
              moins SO_RCVLOWAT octets sont disponibles.

       SO_RCVTIMEO et SO_SNDTIMEO
              Indiquer le délai maximal d'émission ou de réception avant de signaler une  erreur.  Le  paramètre
              est  une structure timeval. Si une fonction d'entrée ou de sortie bloque pendant cet intervalle de
              temps et que des données ont été envoyées ou reçues, la valeur de retour de cette fonction sera la
              quantité de données transmises. Si aucune donnée n'a été transmise et si le  délai  d'attente  est
              atteint,  -1  est  renvoyé  et  errno est positionné à EAGAIN ou EWOULDBLOCK, ou EINPROGRESS (pour
              connect(2)), comme si le socket avait été défini comme non bloquant. Si  le  délai  d'attente  est
              défini  à  zéro  (valeur  par  défaut),  l'opération  ne sera jamais interrompue. Les délais n'ont
              d'effet que pour les appels système faisant des  E/S  sur  des  sockets  (par  exemple  accept(2),
              connect(2),  read(2),  recvmsg(2),  send(2),  sendmsg(2)) ;  ils n'ont pas d'effet pour select(2),
              poll(2), epoll_wait(2), etc.

       SO_REUSEADDR
              Indiquer que les règles utilisées pour la validation des adresses fournies dans un appel à bind(2)
              doivent autoriser la réutilisation des adresses locales. Pour les sockets AF_INET,  cela  signifie
              que le socket peut être attaché à n'importe quelle adresse sauf lorsqu'un socket actif en écoute y
              est  liée.  Lorsque le socket en écoute est attaché à INADDR_ANY avec un port spécifique, il n'est
              pas possible de s'attacher à ce port quelle que soit l'adresse locale. L'argument est un  attribut
              booléen entier.

       SO_REUSEPORT (depuis Linux 3.9)
              Autoriser  plusieurs  sockets  AF_INET  ou AF_INET6 à être liés à une adresse identique de socket.
              Cette option doit être déclarée sur chaque socket (y compris le premier  socket)  avant  d’appeler
              bind(2)  sur le socket. Pour prévenir le détournement de port, tous les processus reliés à la même
              adresse doivent avoir le même UID effectif. Cette option peut être employée avec les  sockets  TCP
              et UDP.

              Pour  les  sockets TCP, cette option autorise la répartition des charges accept(2) dans un serveur
              multithread pour être renforcée en utilisant un socket d’écoute pour chaque thread. Cela  améliore
              la  répartition  des charges par rapport aux techniques traditionnelles telles qu’un unique thread
              accept(2)ant qui répartit  les  connexions  ou  d’avoir  plusieurs  threads  qui  rivalisent  pour
              accept(2) à partir du même socket.

              Pour  les  sockets  UDP, l’utilisation de cette option peut procurer une meilleure répartition des
              datagrammes  entrants  vers  plusieurs  processus  (ou  threads)  par   rapport   aux   techniques
              traditionnelles  d’avoir  plusieurs processus rivalisant pour recevoir des datagrammes sur le même
              socket.

       SO_RXQ_OVFL (depuis Linux 2.6.33)
              Indiquer qu'un message auxiliaire (cmsg) sous la forme  d'une  valeur  non  signée  et  codée  sur
              32  bits  doit  être  joint  aux  tampons  de socket (skb — socket buffer), indiquant le nombre de
              paquets perdus par le socket depuis sa création.

       SO_SELECT_ERR_QUEUE (depuis Linux 3.10)
              Quand cette option est activée sur un socket, une condition d’erreur sur un  socket  entraîne  une
              notification  pas  seulement  à  l’aide  de  l’ensemble  exceptfds de select(2). De la même façon,
              poll(2) renvoie aussi POLLPRI a chaque fois qu’un évènement POLLERR est renvoyé.

              Contexte : cette option a été  ajoutée  depuis  que  le  réveil  sur  une  condition  d’erreur  se
              produisait seulement au travers des ensembles readfds et writefds de select(2). Cette option a été
              ajoutée  pour  permettre  la  supervision des conditions d’erreur à l’aide de l’argument exceptfds
              sans avoir simultanément à recevoir des notifications (à  l’aide  de  readfds)  pour  des  données
              régulières  pouvant  être  lues  à  partir  du  socket.  Après  les  changements  dans Linux 4.16,
              l’utilisation de cet indicateur n’est plus nécessaire. Cette option est néanmoins  conservée  pour
              la rétrocompatibilité.

       SO_SNDBUF
              Définir  ou  lire  la taille maximale en octets du tampon d'émission. Le noyau double cette valeur
              (pour prévoir de l'espace pour les opérations de service)  lorsque  la  valeur  est  définie  avec
              setsockopt(2),  et  cette valeur doublée est retournée par getsockopt(2). La valeur par défaut est
              définie par le fichier /proc/sys/net/core/wmem_default et la valeur maximale autorisée est définie
              par le fichier  /proc/sys/net/core/wmem_max.  La  valeur  (doublée)  minimale  pour  cette  option
              est 2048.

       SO_SNDBUFFORCE (depuis Linux 2.6.14)
              En utilisant cette option de socket, un processus privilégié (CAP_NET_ADMIN) peut exécuter la même
              tâche que SO_SNDBUF, mais la limite wmem_max peut être remplacée.

       SO_TIMESTAMP
              Activer  ou  désactiver la réception des messages de contrôle SO_TIMESTAMP. Le message de contrôle
              d'horodatage est envoyé avec le niveau SOL_SOCKET et  un  cmsg_type  de  SCM_TIMESTAMP.  Le  champ
              cmsg_data  est  une  structure  timeval  indiquant la date de réception du dernier paquet fourni à
              l'utilisateur dans cet appel. Consultez cmsg(3) pour plus de détails sur les messages de contrôle.

       SO_TIMESTAMPNS (depuis Linux 2.6.22)
              Activer ou désactiver la réception des messages de contrôle SO_TIMESTAMPNS. Le message de contrôle
              d'horodatage est envoyé avec le niveau SOL_SOCKET et un cmsg_type  de  SCM_TIMESTAMPNS.  Le  champ
              cmsg_data  est  une  structure  timespec indiquant la date de réception du dernier paquet fourni à
              l'utilisateur dans cet appel. L’horloge utilisée pour l’horodatage est  CLOCK_REALTIME.  Consultez
              cmsg(3) pour plus de détails sur les messages de contrôle.

              Un  socket  ne  peut pas mélanger SO_TIMESTAMP et SO_TIMESTAMPNS, les deux modes sont mutuellement
              exclusifs.

       SO_TYPE
              Lire le type de socket, sous forme d'entier (par exemple, SOCK_STREAM).  Cette  option  de  socket
              peut être seulement lue, et pas modifiée.

       SO_BUSY_POLL (depuis Linux 3.11)
              Définir  la  durée  approximative,  en  milliseconde,  d’attente  active de réception bloquante en
              absence de données. CAP_NET_ADMIN est nécessaire pour augmenter cette valeur. La valeur par défaut
              pour cette option est contrôlée par le fichier /proc/sys/net/core/busy_read.

              La valeur dans  le  fichier  /proc/sys/net/core/busy_poll  détermine  la  durée  pendant  laquelle
              select(2)  et  poll(2)  seront  en  attente  active  lors  d’une  opération  sur  des sockets avec
              SO_BUSY_POLL défini et qu’aucun événement à signaler n’est trouvé.

              Dans les deux cas, l’attente active ne sera réalisée que lorsque les dernières données reçues  par
              le socket proviennent d’un périphérique réseau qui prend en charge cette option.

              Bien  que  l’attente  active  peut  améliorer  la  latence de quelques applications, une attention
              particulière doit être portée à son utilisation puisque cela augmentera à la fois l’utilisation du
              processeur et la consommation de puissance.

   Signaux
       Lors de l'écriture sur un socket orienté connexion qui a été fermé (localement ou à  l'autre  extrémité),
       le  signal  SIGPIPE est envoyé au processus qui écrivait et EPIPE est renvoyé. Le signal n'est pas envoyé
       lorsque l'appel d'écriture indiqué contenait l'attribut MSG_NOSIGNAL.

       Lorsque demandé avec l'option FIOSETOWN de fcntl(2) ou l'option SIOCSPGRP de ioctl(2),  le  signal  SIGIO
       est  envoyé  quand  un  événement d'entrée-sortie a lieu. Il est possible d'utiliser poll(2) ou select(2)
       dans le gestionnaire de signal pour savoir sur quel socket l'événement  s'est  produit.  Une  alternative
       (sous  Linux  2.2)  est  de définir un signal en temps réel avec le fnctl(2) F_SETSIG. Le gestionnaire du
       signal en temps réel sera appelé avec le descripteur de fichier dans le champ  si_fd  de  son  siginfo_t.
       Consultez fcntl(2) pour plus d'informations.

       Dans  certains  cas  (par  exemple,  différents  processus  accédant  au même socket), la condition ayant
       déclenché le signal SIGIO peut avoir déjà disparu quand  le  processus  réagit  au  signal.  Si  cela  se
       produit, le processus devrait attendre à nouveau, car Linux renverra ce signal ultérieurement.

   /proc interfaces
       Les  paramètres  réseau  de  base  des  sockets  sont accessibles en utilisant les fichiers du répertoire
       /proc/sys/net/core/.

       rmem_default
              contient la taille en octets par défaut du tampon de réception du socket.

       rmem_max
              contient la taille maximale en octets du tampon de réception qu'un utilisateur peut  définir  avec
              l'option SO_RCVBUF du socket.

       wmem_default
              contient la taille en octets par défaut du tampon d'émission du socket.

       wmem_max
              contient  la  taille  maximale  en octets du tampon d'émission qu'un utilisateur peut définir avec
              l'option SO_SNDBUF du socket.

       message_cost et message_burst
              configurent le filtrage par seau à jetons (token  bucket)  utilisé  pour  limiter  la  charge  des
              messages d'avertissement dus aux événements réseau extérieurs.

       netdev_max_backlog
              contient le nombre maximal de paquets dans la file d'entrée globale.

       optmem_max
              contient  la  taille  maximale  par  socket  des  données  auxiliaires  et des données de contrôle
              utilisateur comme les « iovec ».

   Ioctls
       Ces opérations sont accessibles en utilisant ioctl(2) :

           error = ioctl(ip_socket, type_ioctl, &valeur_résultat);

       SIOCGSTAMP
              Renvoyer  une  structure  timeval  avec  la  date  de  réception  du  dernier  paquet  transmis  à
              l'utilisateur.  Cela  est  utile  pour  des  mesures  précises  du temps de cheminement. Consultez
              setitimer(2) pour une description de la structure timeval. L'ioctl ne doit être utilisé que si les
              options SO_TIMESTAMP et SO_TIMESTAMPNS du socket ne sont pas définies. Sinon, la date  du  dernier
              paquet  reçu quand SO_TIMESTAMP et SO_TIMESTAMPNS n'étaient pas définies est renvoyée, ou un échec
              est constaté si de tels paquets ne sont pas reçus (c'est-à-dire que ioctl(2) renvoie  -1  avec  un
              errno défini à ENOENT).

       SIOCSPGRP
              Définir  le  processus  ou le groupe de processus qui doivent recevoir les signaux SIGIO ou SIGURG
              quand les E/S deviennent possibles ou que des données urgentes sont disponibles. L’argument est un
              pointeur vers un pid_t. Pour d’autres détails, consultez la description de F_SETOWN dans fcntl(2).

       FIOASYNC
              Changer l'attribut O_ASYNC pour activer  ou  désactiver  le  mode  d'entrée-sortie  asynchrone  du
              socket.  Un  mode d'entrée-sortie asynchrone signifie que le signal SIGIO ou le signal défini avec
              F_SETSIG est envoyé quand un événement d'entrée-sortie se produit.

              Le paramètre est un entier booléen. (Cette opération est synonyme  de  l'utilisation  de  fcntl(2)
              pour définir l'attribut O_ASYNC).

       SIOCGPGRP
              Lire  le  processus  ou  le  groupe  de processus en cours auquel les signaux SIGIO ou SIGURG sont
              envoyés. Zéro est obtenu quand aucun n'est défini.

       Opérations fcntl(2) valables :

       FIOGETOWN
              Identique à l'ioctl(2) SIOCGPGRP.

       FIOSETOWN
              Identique à l'ioctl(2) SIOCSPGRP.

VERSIONS

       SO_BINDTODEVICE a été introduit dans Linux 2.0.30. SO_PASSCRED  est  une  nouveauté  de  Linux  2.2.  Les
       interfaces  /proc  ont  été  introduites  dans  Linux  2.2.  SO_RCVTIMEO et SO_SNDTIMEO sont gérés depuis
       Linux 2.3.41. Auparavant, les délais d'attente étaient définis selon un réglage spécifique aux protocoles
       et ne pouvaient être ni lus ni modifiés.

NOTES

       Linux suppose que la moitié du tampon d'émission/réception est utilisé pour les  structures  internes  du
       noyau.  Ainsi  les  valeurs dans les fichiers /proc correspondants sont deux fois plus grandes que ce que
       l'on peut observer directement sur le câble.

       Linux ne permettra la réutilisation des ports qu'avec l'option SO_REUSEADDR lorsque celle-ci sera définie
       à la fois par le précédent programme qui a effectué un bind(2) sur le port et par le programme  qui  veut
       réutiliser  ce  port.  Cela  diffère  de  certaines implémentations (par exemple, sur FreeBSD) où seul le
       dernier programme doit définir l'option SO_REUSEADDR. Habituellement,  cette  différence  est  invisible,
       puisque, par exemple, un programme serveur est conçu pour toujours définir cette option.

VOIR AUSSI

       wireshark(1),  bpf(2), connect(2), getsockopt(2), setsockopt(2), socket(2), pcap(3), address_families(7),
       capabilities(7), ddp(7), ip(7), ipv6(7), packet(7), tcp(7), udp(7), unix(7), tcpdump(8)

TRADUCTION

       La  traduction  française   de   cette   page   de   manuel   a   été   créée   par   Christophe   Blaess
       <https://www.blaess.fr/christophe/>,   Stéphan   Rafin   <stephan.rafin@laposte.net>,   Thierry   Vignaud
       <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal  <aportal@univ-montp2.fr>,  Jean-Philippe  Guérard
       <fevrier@tigreraye.org>,   Jean-Luc   Coulon   (f5ibh)   <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>,   Julien   Cristau
       <jcristau@debian.org>,     Thomas     Huriaux      <thomas.huriaux@gmail.com>,      Nicolas      François
       <nicolas.francois@centraliens.net>,     Florentin     Duneau    <fduneau@gmail.com>,    Simon    Paillard
       <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>,    Denis    Barbier    <barbier@debian.org>,    David     Prévot
       <david@tilapin.org>,     Cédric     Boutillier     <cedric.boutillier@gmail.com>,    Frédéric    Hantrais
       <fhantrais@gmail.com> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>

       Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous  reporter  à  la  GNU General Public License
       version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.

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Pages du manuel de Linux 6.9.1                     2 mai 2024                                          socket(7)